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traorechristine

RSE/DD en entreprise : une réalité à géométrie variable.

Sobriété, décroissance, transitions, grand reset... Et si l'émergence de ces notions et les débats suscités n'adressaient en fait qu'un seul et même sujet de fond ?


Celui des visions différentes de la place et des bénéfices du "progrès technique" au sein des sociétés.

En effet, le progrès technique, dans son acception la plus majoritairement répandue, est regroupé sous la notion de « développement durable », popularisée par le rapport Brundtland (1987) édité dans le cadre de la Commission mondiale pour l’environnement et le développement (ONU) qui mentionne :

"la mise en place d’un développement qui améliore les conditions de vie des générations actuelles, sans amputer la capacité des générations futures à faire de même"

Les citations omettent souvent la 2ème partie de cette définition, qui apporte les précisions suivantes :

"tout en préservant à équité les capitaux environnementaux, sociaux et économiques, avec une optique de solidarité entre les individus et les nations".

Or, la notion d'équité (versus égalité) entre les capitaux est ici fondamentale.


En effet, bien que floue, l'invitation à considérer les capitaux "environnementaux, sociaux et économiques" de façon équitable pose l'enjeu de l’intensité de l'application des principes du développement durable aux modèles d’affaires, de management et de comptabilité.


Les 3 grandes conceptions de la RSE/DD en entreprise.


Ce sujet met l'emphase sur ce que les chercheurs Richard J. et Plot E. ont identifié comme "les différentes idéologies de la gestion environnementale". Pour reprendre leurs mots :

« Au risque d'une simplification, on peut estimer qu'il y a dans la littérature et la pratique trois grandes conceptions de la relation de l'entreprise avec son environnement humain et naturel : celle du circuit isolé, celle des trois circuits imbriqués et celle des trois circuits sécants. » (Richard&Plot, 2014).

Selon les auteurs, "trois types de capitaux fondamentaux" sont généralement considérés en économie, à savoir " le capital technique (produit par l’homme) ; humain, naturel". Et, selon eux toujours, le traitement des différents capitaux renvoient à 3 conceptions principales du sujet :

  1. "Circuits imbriqués ": conserver en priorité la nature (dont l’homme est une émanation), puis l’homme ; au prix de contraintes éventuelles sur le développement du capital technique.

  2. "Circuits sécants" : également connue sous le nom d « approche des trois piliers » : reconnaissance des 3 capitaux, à conserver de façon globale, et relative.

  3. "Circuits isolés" : la gestion est un circuit isolé et fermé, la nature est perçue comme inépuisable, et les humains sont interchangeables. Le capital technique est prioritaire.

Illustration : représentation des 3 principaux circuits identifiés.

Ces différentes acceptions font apparaitre l’enjeu d'une redéfinition des concepts centraux de l’entreprise en dehors de la vision classique et technique encore dominante à l'heure actuelle.

La dynamique sur le sujet semble s’intensifier ces dernières années à la faveur de différents évènements au niveau mondial (2015, Accords de Paris), européen (2018, travaux sur la taxonomie verte) et français (2019, Loi Pacte).


Illustration : représentation d'une conciliation des 3 capitaux.

Enfin, on constate également un discours de plus en plus marqué au niveau des grandes instances internationales (Onu, Oit, et plus récemment Banque mondiale) pour inviter les décideurs de tous ordres à un renouvellement de paradigme économique pour espérer endiguer les conséquences du dérèglement climatique et la pression anthropique sur les ressources naturelles.


De nouvelles compétences pour les organisations.

Dans ce contexte, les organisations sont invitées à développer les capacités suivantes :

  • anticiper les risques liés au dérèglement climatique (prospective)

  • mettre en oeuvre des comportements pro-environnementaux et sociaux (étique du care)

  • évaluer leur démarche de progrès (transformation stratégique des organisations)

  • mesurer l’impact induit (performance globale)

Des questions ? Besoins de conseils pour établir votre stratégie durable et démarche RSE 👉 Ecrivez moi en commentaires ou par ici


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